8 februarie 2012

Inspiration

Je transcris ici ce que j’ai noté hier dans un bar, assise à une table, en regardant la rue avec ses passants, les immeubles et le beau ciel de janvier; il faut mentionner que je lisais en buvant une bière et en fumant une cigarette; comme je n’avais pas de papier sur moi, j’ai écrit les mots sur la feuille blanche à la fin du livre:
J’ai toujours été une femme de passage, en passage. Je n’ai jamais pu espérer que devenir un être de passage, en passage. Comme on considère maintenant les choses, c’est la seule ambition réaliste. Une autre ambition que je ne sais pas comment définir c’est d’écrire ces phrases en roumain. J’ ai essayé. Je mens. Je n’ai pas essayé; mais même si j’avais essayé, je n’aurais pas pu cru le pouvoir faire. Je ne sais pas pourquoi. Je l’ignore, ou bien, peut-être que je me mens encore; je ne peux que l’ignorer. Que faire? Commnet s’y prendre? Je ne comprends rien. Seulement la lumière qui pénètre les vitres, seulement la froideur qui ne peut pas se transformer maintenant en chaleur. Je la cherche toujours cette chaleur, pas à l’extérieur, mais à l’intérieur. Je n’y peux rien. Ce moment-ci c’est celui qui me mène, qui me trouble et me hante. Je ne vis que ce présent, qui dans le grand passage, ne représente qu’une miette.
Je n’ai plus de papier pour rêver mes rêves. Je vois seulement les colombes blanches s’envoler.
12.01.2012

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